La flottaison en mouche sèche.

Pêche à la mouche avec Jean Christophe Barbier guide de pêche Corse

La pêche en mouche souche est souvent considérée comment la plus belle. Il est vrai que la vision d’une truite en train d’aspirer en surface une mouche que nous avons faite, nous donnera toujours énormément d’émotions. C’est le côté visuel qui provoque cela. Pour arriver à cet enchaînement, lancé, posé, dérive, gobage et ferrage, il faut une somme de paramètres pour que cela fonctionne.

D’abord envoyer notre mouche qui correspond à celle du moment ou du moins celle qui va leurrer miss truite à l’endroit où elle se trouve. Puis faire une dérive naturelle qui va déclencher le gobage. Jusque-là tout va bien, mais une fois sur l’eau il faut repérer la mouche, car un gobage n’est pas toujours perceptible. « Elle coule ! », cette phase, je l’entends à chacune de mes sorties.

Oui elle coule ou ne flotte plus, mais pourquoi ?

Ce constat est réel parfois mais pas toujours. Il y a dans de nombreux cas juste un problème de visibilité. En effet quand le courant est rapide voir une mouche de quelques mm sur une surface bouillonnante relève de l’exploit. Dans ce cas précis, il suffit de prendre une mouche visible type sedge si c’est l’époque ou une éphémère avec un ponpon coloré type parachute.

C’est la première chose qui nous vient à l’esprit. Malgré le changement, ça va mieux mais la mouche coule encore assez souvent. Alors on graisse la mouche pour que l’action hydrophobe de cette action, rende la flottaison de la mouche identique à un bouchon, (heu, pardon un flotteur). Il y a certes des vérités dans cette manœuvre, mais une mouche n’est pas un flotteur. On pourra disserter sur le type de matériaux utilisés pour réaliser la mouche, le nombre de tour de fil de montage superflu. Notre erreur est de jouer sur le potentiel de flottaison de la mouche.

Je m’explique, si nous prenons une vrai éphémère vivante ou même un spent et que nous la posons sur l’eau, elle ne coulera pas même en plein tourbillons. Pourquoi ?

Et bien la nature n’a pas mis de fil qui la retient. La technique, le dragage, la solution est quasiment toujours là. Nous aurons beau mettre des produits qui sont attention, quand même bien utile surtout quand on prend plusieurs poissons avec la même mouche, la seule méthode qui permettre de laisser flotter votre mouche sera d’éviter tout dragage. En fait c’est même un atout, un indicateur de la faiblesse de notre technique. Quand une mouche coule, je drague. Donc je pêche mal. La solution est dans la remise en question de soi, de sa technique. Et ce n’est pas négatif, à partir d’un niveau de difficulté, on force tous notre technique. L’erreur fait partie du sport.

Envoyer une mouche à 10 mètres derrière un courant central puissant sans quelle drague équivaux à parcourir un 100m en moins de 15 seconde pour nous pêcheurs.

Les solutions seront multiples et dépendent du contexte et de la morphologie du spot.

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